Précédemment : Et oui je suis exigeante. Ne devrais-je pas l’être? Ne me dois-je pas d’être exigeante? .Et puis, les hommes m’ont trop déçu… enfin un en particulier : Damien.
J’ai rencontré Damien, j’avais 15 ans. Ça a été mon premier amant et mon meilleur ami. Nous avons passé 10 ans ensemble. Alors oui être en couple je connais. Nous avons grandit ensemble, construit nos projets professionnels et nos projets d’avenir main dans la main. Nous nous sommes installés ensemble, fiancés et puis, un jour, tout est devenu morose. Du jour au lendemain, notre relation s’est dégradée. Damien s’est fermé.
Je me débattais entre l’entretien de notre appartement et un travail qui ne me plaisait pas ; je finançais ses études ; je rendais notre foyer accueillant ; je me mettais en quatre pour le séduire. Malgré tout ça, je sentais que notre relation s’étiolait. Il était là sans être là. Il me faisait l’amour sans me faire l’amour. Il me reprochait de ne pas en faire assez. J'ai longtemps pris sur moi mais à me sentir de trop chez nous et à ne vivre que de sexe fade et de reproches, je m'épuisais. Oh bien sûr, cela faisait 10 ans que nous étions ensemble, forcément qu’il y aurait des bas. Et puis une relation si longue, démarrée à un si jeune âge, amènerait forcément des périodes de doutes. Et bien pas que…
Ça a surtout amené Sandra, 22 ans, étudiante, avec qui Damien s’éclatait entre deux cours pendant que je travaillais la boule au ventre.
Évidemment, lâche qu’il était, j’ai dû le découvrir par mes propres moyens. Ma meilleure amie, Natalia et moi l’avons pris en filature. Un moment épique mais qui a fini par mon coeur… brisé… sur le sol de la voiture de Natalia. J’ai évidemment rencontré Sandra qui n’a pas démenti. Elle n’a pas démenti non plus savoir qu’il était en couple. J’étais anéantie.
Le soir même je faisais mes bagages et je partais dormir chez Natalia. J’ai beaucoup pleuré mais le matin suivant, la colère avait envahi tout mon être. Je me suis rendu décidé à MON APPARTEMENT, qui depuis quelques heures n’était plus le sien. J’ai vidé toutes ses affaires sur le palier ; une belle animation pour ma vieille voisine qui se régalait du drame qui se jouait devant ses yeux et de mon audace. Damien est revenu le soir, a sonné à plusieurs reprises puis devant mon refus de répondre est reparti. Je ne l’ai plus jamais revu. C’était le 16 novembre 2023 et je venais de tourner définitivement un chapitre de ma vie.
Apres ça, j’ai vécu cette solitude avec lourdeur, je ne savais pas vivre seule. Comment aurais-je pu? Je ne l’avais jamais été. J’ai donc cherché à me recaser assez vite. Peine perdue! Je traînais d’échec en échec avec des hommes qui prenaient le dessus sur moi ou s’amusaient avec mes sentiments. En pleurs à chaque échec, Natalia m’a alors conseillé d’aller voir une psychothérapeute.
Cette rencontre a changé ma vie, j’ai eu l’impression de me réveiller. Je n’avais pas besoin d’hommes, j’avais besoin de moi, il n’y avait que moi qui était capable de m’apporter l’amour dont j’avais besoin. Il me fallait me retrouver. Je voulais me sentir libre! C’est à cet instant que j’ai choisi de rester célibataire : un célibat de choix, un sentiment de libération, une aubaine et une belle occasion de m’amuser.
Car oui, libérée du lourd sentiment que m’inspirait l’amour, je me sentais plus légère et je retrouvais ma libido. Tout devenait clair et mon regard sur les hommes changeaient. Mes désirs se réveillaient, j’avais envie de jouer. Je regardais les hommes différemment, plus comme des personnes qui pourraient combler mon manque d’amour mais juste comme des amuses-gueules délicieux que j’avais envie de goûter un par un. Ma décision était prise, je ne m’attacherais plus, je m’amuserais!
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