Précédemment : "Car oui, libérée du lourd sentiment que m’inspirait l’amour, je me sentais plus légère et je retrouvais ma libido. Tout devenait clair et mon regard sur les hommes changeaient. Mes désirs se réveillaient, j’avais envie de jouer. Je regardais les hommes différemment, plus comme des personnes qui pourraient combler mon manque d’amour mais juste comme des amuses-gueules délicieux que j’avais envie de goûter un par un. Ma décision était prise, je ne m’attacherais plus, je m’amuserais! "
18 juin 2024 - 19h15
Les fleurs sortaient de leur bourgeon. Les oiseaux chantaient tôt le matin et le soleil se faisait plus chaud à mesure que les jours se rallongeaient. Le printemps avait mal commencé et le soleil jouait à cache cache avec les nuages. Pourtant la période estivale arrivait belle et bien et le moral dans les chaussettes, je pensais à ce premier été que j’allais passer célibataire. J’avais quitté Damien en novembre et je me retrouvais sans plan pour mes vacances. Ce soir là, je me sentais particulièrement anxieuse et je regardais mon appartement qui me renvoyait l’énorme sensation de vide que je ressentais en moi. Je décidais donc d’occuper cette espace en appelant mes amies.
« Tu n’as qu’à venir chez moi comme quand on était petite ! Ça te fera du bien de changer de paysage. Tu vas voir y a plein de beaux mecs dans le Sud Ouest et c’est l’été! Une bonne raison de s’amuser! »
Patricia était toute excitée au téléphone. Cette célibataire de 23 ans n’attendait qu’une chose : me traîner dans ses bars préférés pour draguer en meute.
« Je ne sais pas trop… mon contrat s’arrête le 28 juin, j’ai pas beaucoup d’argent. »
Depuis septembre 2023, je travaillais en CDD comme télévendeuse chez Willsmart, une société de vente de divers objets électroménagers et ce job me pesait énormément. Je l’avais pris en septembre afin de pouvoir permettre à Damien de continuer ses études et n’ayant pas d’envie professionnelle particulière, je trouvais cette idée excellente. Mais ce métier c’était l’enfer! Le seul avantage : une paie correcte. Les contrats s’arrêtaient en été pendant la fermeture et reprenaient à la rentrée. Partir en vacances alors que je n’avais aucune rentrée d’argent n’était pas vraiment l’idéal.
« Tut tut tut Madame anxieuse. Tu veux de l’argent ? »
« Oui j’aimerais bien. » lui dis-je un peu sèchement.
« Tu crois qu’en pleine saison estivale tu vas pas trouver un petit job? »
« Ben… »
« Les doigts dans le nez! Dans une semaine je t’ai décroché un poste! »
Je reste alors un moment silencieuse. Que dire face à cette enthousiasme ? De toute façon, cette fille a toujours obtenu ce qu’elle voulait et elle est bien trop déterminée pour que je lui refuse quoi que ce soit. Et puis deux mois loin de cet appartement plein de souvenirs me fera peut être du bien.
« Okay, si tu te débrouille pour me trouver un job me permettant de payer mon loyer ET de sortir toutes les deux, je te rejoins! »
« Marché conclu ma beauté! T’es pas prête pour l’été que tu vas passer ».
Avec le recul, cette dernière phrase de Patricia allait s’avérer tout à fait juste.
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