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Nuits d'insomnies au camping (4)

4 ème nuit

· Les autres histoires

Suggestion d'ambiance musicale : ce texte peut être lu en écoutant la playlist Nuits d'insomnies au camping sur Spotify - (voici quelques titres si tu n'as pas Spotify : moon dance de Danny Elfman, Be my Doll d'Adrian Von Ziegler, Ghost Childrn de Bruno Coulais, Sister 1 de Jacob Renfield Boston, Meet Charlie de Douglas Pipes.)

20 septembre 2024 - 1h15 - Quatrième nuit :

« Qu’est-ce que c’est !? »

Sursautant, un bruit me sort des bras de Morphée et d’un doux rêve. Quel bruit c’était? Je ne sais plus. L’éveil me sortant de ma torpeur, je ne suis plus sûr d’avoir entendu quelque chose. Peut-être était-ce dans mon rêve? Je me tourne vers Marco qui râle à moitié endormi. Je ne l’ai pas totalement sorti de son sommeil et je m’en félicite. Hier, j’ai mis les choses au point avec lui. Je n’ai pas l’impression qu’il est totalement encore digéré l’information mais pour la première fois, hier après-midi, il est parti seul faire une randonnée. Je suis, pour ma part, partie faire du shopping achetant des souvenirs pour ma famille et rêvassant à Arthur, sa chaleur, sa voix, ses yeux...

Une fois encore, un bruit me fait sursauter. Mais cette fois, je suis assez éveillée pour l’entendre parfaitement. Quelque chose ou quelqu’un vient de gratter sur notre tente et y gratte encore.

« Marco, Marco, réveille-toi !»

Paniqué, je secoue mon voisin afin de le réveiller.

« Qu’est ce qu’il y a ? », me répond-il tentant d’échapper à ma main qui tente de le tirer vers l’éveil.

« Tu entends ? Quelqu’un gratte à notre tente. » D’un coup, le bruit cesse et Marco s’assoit me regardant l’air somnolant.

« Ma pauvre fille, faut que tu arrête avec tes histoires de fantôme et laisse moi dormir.» Sur ces mots, il se retourne et se recouche, tirant le duvet au dessus de sa tête.

« C’est même pas un fantôme, espèce de con! » lui répondè-je de colère. Enervée, j’enfile mon sweat, prend la lampe torche et ouvre la tente. Dehors, la nuit est calme, peu de vent fait bouger les arbres mais quelqu’un rode. Je le sens dans mon bide qui se sert. Je referme la tente. Un gros soupir et la main de Marco referme brutalement la tente me laissant seule à l'extérieur. J'éclaire autour de moi l’obscurité. Comme venu de nulle part, un rire diabolique vient me faire à nouveau sursauter. Je m'avance, me tourne, me retourne, ayant l’impossibilité de trouver d’où cela vient. Des respirations me font tourner la tête. Je pointe ma lumière à droite - D'autres bruits effrayants m’orientent sur la gauche vers le chemin où je m'avance. Suis-je encercler? La peur envahit tout mon être. Alors que je me décide à faire demi-tour et retourner dans la tente afin de m’y mettre en sécurité, j’entends des pas et une lumière apparait sur l’allée où je me suis aventurée.

Arthur ne tarde pas à apparaitre la lampe à la main et l’air inquiet sur le visage.

« Léa, vous êtes réveillée ? »

« Oui on a gratté à ma tente. »

A ces mots, nous nous rapprochons rapidement l'un de l'autre. Il me prend dans ses bras et regarde autour de nous avec sa lampe. Je tremble de tout mon corps et me retrouver ainsi collée à lui me réchauffe un peu et ralentis un peu mes tremblements.

D’un coup, nous entendons un rire menaçant, presque imperceptible derrière nous. Mon coeur se met à battre à tout rompre et je prend la main d’Arthur. Je l’emmène avec moi alors que je commence, sans que je puisse me contrôler, à marcher vite puis à courir à mesure que les bruits s’accélèrent. Arthur tente d’éclairer autour de nous mais la course l’empêche d’être précis et le faisseau lumineux éclaire au hasard, arbustes, arbres, bosquets, branches... Les bruits sont de plus en plus proches. Les feuilles, les épines de pains, le sol entier remue autour de nous nous forçant à accélérer nos pas. Un rire tonitruant cette fois me fait serrer plus fort la main d’Arthur et m’arrête dans ma course. Nos mains se détachent l’une de l’autre. Je regarde autour de moi. Je ne sais pas où nous sommes. Je ne connais pas cette partie du camping. Je nous ai perdu. Je peux sentir le dos d'Arthur dans le mien. Je me tourne alors vers lui qui tente toujours d’éclairer l’obscurité. Mon regard traduit mon désarroi et un nouveau rire, plus proche encore se fait entendre. Arthur reprend alors ma main. Il me guide plus rapide dans le camping. Le bruit qui nous pourchasse à présent semble faire bouger les branches de tous les arbres derrière nous. Ma vue me joue des tours où toutes la forêt semble nous poursuivre? Mes yeux parcourent furtivement chaque coin qui nous entoure alors que je me laisse trainer par mon compagnon. Mon coeur bat si fort que j’ai peur qu’il me sorte de la poitrine. Arthur s’arrête précipitamment. Mon regard est perdu dans l’osbcurité, affolée, attendant ce qui va en sortir. J’entends une fermeture éclaire. Puis je me retrouve - je ne sais comment - enfermée dans une tente, dans les bras du grand brun aux yeux noirs croisés dans une douche il y a 3 jours. Les bruits se font alors plus intense autour de nous. Ce qui nous a poursuivi tourne désormais autour de nous, riant, grognant. Parfois, la tente est secouée comme si on voulait la renverser. Arthur me sert alors plus fort contre lui. Nos yeux sondent terrifiés autour de nous. Quelque chose semble courir à l’extérieur et se heurte violemment à la tente. Elle gratte, grogne puis d’un coup, plus rien. Le silence règne à nouveau sur le camping. Nous restons immobile plusieurs minutes attendant un retour qui ne semble finalement pas venir. Je reprends mon souffle avec l’impression d’avoir été en apnée pendant tout ce temps. Arthur relâche un peu son étreinte et je l’entend souffler fort. Je le regarde alors plein de perplexité dans les yeux.

« Est-ce que j’ai rêvé? On nous a poursuivi? Et ses rires? » lui dis-je la voix tremblante.

Arthur se tourne alors vers moi et plonge ses yeux dans les miens. Il prend ma main et la porte à sa poitrine d’où je peux sentir les coups rapides que son coeur donne.

« Vous sentez? Ce n’était pas une illusion. » Il regarde autour de lui. « Mais j’ai l’impression que c’est passé. »

Je sens les muscles fins de son torse sous mes doigts et je n’arrive plus à décrocher mon regard de lui. Mon coeur palpite encore dans ma poitrine. Mes pensées sont confuses. L'électricité parcourt tout mon corps attendant d'être utilisée. Les yeux d'Arthur sont profonds et obscurs. Il me regardent imperturbable. La chaleur accompagne désormais chaque battement de coeur. Je ressens une irrésistible attraction vers lui. Arthur vient alors poser une main sur mon dos et me rapproche violemment de lui. Collée désormais à son torse, je peux voir ses joues reprendre des couleurs. J’ai chaud dans ses bras et je ne peux m’empêcher de regarder ses lèvres, si tentantes. Il s’approche alors davantage nos bouches s’effleurant. Je sens sous souffle chaud sur mon visage.

Mon coeur chauffe de plus belle. J’approche mes lèvres des siennes et nos bouches se touchent délicatement. Puis le baiser devient de plus en plus appuyé. Mon souffle s’accélère, son inspiration devient profonde. L’excitation monte. La peur a accentué notre attraction. L'énergie qui en découle a besoin de s'évacuer. Indubitablement poussés l'un vers l'autre, Arthur me sert alors plus fort contre lui, écrasant mes seins contre son torse. J’entrouvre la bouche pour inviter sa langue dans ma bouche. La sienne est chaude et humide. Nos mouvements se font plus appuyés. Puis, nous nous séparons pour mieux nous regarder. Arthur a les cheveux en bataille, bien plus que d’habitude comme si nos baisers leur avaient donné une nouvelle vigueur. Ses yeux brillent d’une émotion que je ne saurais percevoir. A l’intérieur de moi, tout semble s’être liquéfié en un liquide chaud qui vibre au rythme de mon coeur. J’ai envie de lui, de sa bouche, de son corps, de son empreinte sur moi pour ancrer dans le présent ce moment indispensable dans le tourment de la nuit. Je me rapproche de lui, regarde son torse et approche mes mains de la fermeture éclair du sweat a capuche qu’il porte ce soir. Je l’ouvre le regardant dans les yeux, les joues rougissantes. Ses yeux s’assombrissent et il prend désormais un air grave.

« Si vous continuez, je ne sais pas si je serais capable de vous laisser partir après. » Je suis surprise et mes joues deviennent cramoisies, témoins colorés de mon coeur qui désormais brule tout mon corps.

Il m’attrape les épaules et rapproche son visage du mien alors que mes mains ont désormais glissé sous son t-shirt touchant son torse chaud.

« Vous êtes sûr que vous en avez envie? » me demande-t-il d’une voix douce.

Bien sûr que j’en ai envie, d’autant plus si tu me le demande comme ça. Décidée à le rassurer sur mon projet pour nous deux, j’éloigne avec peine mes mains de son ventre et vient à mon tour retiré mon sweat. Ses yeux sont désormais ailleurs, perdu entre ses pensées et la vision de mon torse qu’il contemple. Alors que je m’apprête à enlever mon t-shirt, Arthur me reprend les mains et approche son visage du mien pour déposer sur mes lèvres un sage baiser.

« Si vous me le permettez, je préfèrerais vraiment m’occuper de vous débarrassez de tout ces vêtements » me dit-il les yeux brillants de malice.

A ces mots, Arthur vient soulever délicatement mon t-shirt. Ses gestes sont lents et ses yeux me découvrent, éclatant de désir. Mon t-shirt enlevé, il vient du bout des doigts parcourir mes épaules puis descendre sur mes seins qu’il prend en main. Il descend encore sur mon ventre. Ses doigts continuent sur mon dos et remonte pour venir détacher mon soutien gorge qu’il retire délicatement le faisant glisser vers le bas. Il retire rapidement son t-shirt. Puis ses mains se posent, chaudes sur mon dos et il me ramène à lui afin de m’embrasser à nouveau, introduisant sa langue dans ma bouche dans une longue inspiration. Mes seins froids touchent son torse chaud et poilus. Son odeur m’envahit et ma main droite se faufile dans ses cheveux sauvages. Une sensation depuis longtemps oublié, se réveille alors dans mon bas ventre. Arthur vient m’allonger délicatement sur son matelas. Puis descends son nez sur mon cou où il inspire profondément, humant ainsi mon parfum. Il descends vers mes seins qu’il embrasse doucement et lèche mes tétons durcit par le froid. Je gémis. Ces gestes sont précis et il semble connaître déjà mon corps. Je remonte sa tête vers moi afin de l’embrasser à nouveau. Il glisse alors sa main dans mon jogging puis dans ma culotte. Nos bouches se séparent et Arthur me regarde avec intensité, le regard sérieux. Il joue avec ses doigts faisant monter une douce pression entre mes jambes. Arthur est penché sur moi. Ses cheveux fous tombent sur son visage. Ses yeux d’un noir profond se sont encore assombris de plaisir.

Mon coeur se met à battre très fort et je cherche de mes mains son pantalon afin de lui retirer. Un léger sourire s’esquisse sur la commissure de ses lèvres. Il plonge dans mon cou qu’il dévore avidement avant de venir retirer mon pantalon. Un sentiment d’urgence m’envahi, je le veux, là, tout de suite. Je me redresse une fois entièrement nu et l’aide à enlever son bas. Puis nu tous les deux, nous nous figeons quelques secondes admirant nos corps respectifs. Arthur se mord la lèvre et une flamme nouvelle éclaire ses yeux. Il se penche vers moi, me forçant à m’allonger, pose ses mains sur mon ventre appuyant fortement. Il les remonte sur mes seins puis sous mes aisselles et mes bras qui se tendent au dessus de ma tête. De sa main gauche, il vient tenir mes deux mains fermement dans cette position. J’écarte mes jambes et Arthur vient s’appuyer contre moi. Il descend sa main droite, vient toucher à plusieurs reprises mon clitoris, ce qui me fait gémir. Sa main saisi un préservatif qu'il déchire délicatement avec ses dents. L'attente me fait frétiller et Arthur ressert son étreinte sur mes mains. Il l'enfile et me pénètre profondément. Nous soufflons en coeur alors qu’il commence à faire des va-et-viens. Ces mouvements sont précis ... urgent. Il se perd en moi, le regard assombris une nouvelle fois. Ses yeux dans les miens, il me pénètre rapidement sans relâche. Je me cambre. Je le sens en moi, si dur. Je gémis et il me répond par de graves râles. Mon coeur bat plus fort, mon corps se réchauffe et je remue mes hanches à son rythme l’encourageant dans ce rythme effréné. Nos corps ne font plus qu’un, ils sont chauds et transpirent. Arthur lâche mes mains et se redresse. Il agrippe mes hanches et les rapproche hâtivement vers lui. Ses cheveux en bataille collent à son front humide. Il est déterminé. Je le trouve beau et mon coeur chauffe encore. Je suis essoufflée mais il reprend de plus belle, me soulevant légèrement et venant me pénétrer plus profondément. Je jouis fortement sous le regard sombre d’Arthur qui me donne des coups de hanches rapides et précis. Sa voix devient plus grave, ses gémissements plus puissant. Il se rapprocheà nouveau de mon torse puis jouit à son tour s’écroulant sur moi.

Allongés et essoufflés, l’un à côté de l’autre, nos regards sont perdus sur le tissus tendus de la tente qui nous abrite. Je me tourne alors vers mon voisin de tente, qui pour une fois ne m’inspire aucune colère, et je l’embrasse alors sur la joue, avide encore de son contact. Arthur tourne la tête vers moi et me sourit. Par la force de son bras droit, il vient me rapprocher de lui et relève une couverture sur nous.

C'est ainsi que je m’endors paisiblement.

 

(© Ce texte est la propriété de "les Désirs de Lola" et ne peut être reproduit ou propagé sans autorisation sous peine de poursuite)