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Nuits d'insomnies au camping (5)

5ème nuit

· Les autres histoires

Suggestion d'ambiance musicale : ce texte peut être lu en écoutant la playlist Nuits d'insomnies au camping sur Spotify - (voici quelques titres si tu n'as pas Spotify : moon dance de Danny Elfman, Be my Doll d'Adrian Von Ziegler, Ghost Childrn de Bruno Coulais, Sister 1 de Jacob Renfield Boston, Meet Charlie de Douglas Pipes.)

21 septembre 2024 - 2h30 - cinquième nuit :

Cette fois encore, je n’ai pas fermé l’oeil. Hier, je me suis endormie dans les bras d’Arthur d’un sommeil si réparateur que j’en ai oublié de me réveiller à temps pour rejoindre la tente où dort Marco et éviter ainsi une prise de tête. D'ailleurs, j'en avais oublié son existence. Arthur m’avait toutefois réveillé à temps et permis de rejoindre mon emplacement assez tôt. Evidemment, mon manque de bol avait voulu que Marco soit déjà réveillé et m’attende un air de colère sur le visage. S’en était suivi une nouvelle prise de tête. Ce que je faisais ne regardait que moi et je croyais avoir été clair avec lui mais bizarrement ce que Marco ne voulait pas entendre, Marco ne l’entendait pas. Comme c’était pratique pour ce trentenaire imbu de sa personne. Il était vivant, en pleine forme et c'était déjà une très bonne chose vu la nuit que je venais de passer. Du moins, une partie d'elle. Bref, j’avais cessé la conversation aussi vite que j’avais pris mes affaires pour aller prendre une douche. Pendant que l’eau me coulait sur le corps, je ne pouvais m’empêcher de penser à la nuit que j’avais vécu et à Arthur : Que faisait-il en ce moment? Ou vivait-il ? Allait-on se revoir ? C’était quoi la finalité de notre relation ? Et puis, je me rappelais ce que nous avions vécu avant : N’étais-ce pas un rêve ? N’avais-je pas eu des illusions ? Et si, j’avais été seule que ce serait-il passé? Je réfléchissais à en parler au propriétaire du camping mais après tout je n’avais rien vu, juste entendu. Surement, me prendrait-il pour une folle. Il n’avait déjà pas été vraiment à l’écoute lorsque nous l’avons croisé avec Arthur la dernière fois pourquoi m’écouterait-il cette fois ? J’avais finalement renoncé à ce projets en me promettant de laisser un commentaire sur Booking pour prévenir les futurs vacanciers de ce qui pourrait les attendre.

Enfin, ce n’est pas vraiment cela qui, cette nuit, provoque une nouvelle insomnie. Hier, alors que je m’apprêtais à essayer de retrouver Arthur, excédées par la journée que j’avais passé, Marco me supplia de le suivre. Il voulait que l'on aille boire une bière afin de parler de ce qui c’était passé. Après tout, ce n'était pas une si mauvaise idée. Je l’ai donc suivi avec le nouvel espoir qu’il comprenne que c’était bel et bien fini entre nous mais la conversation n’avait pas eu lieu. Arthur, accompagné d’une grande brune aux yeux bleus d’1m80 attachée solidement à son bras a débarqué dans mon champs de vision. Il me fit un signe discret de la main tandis que la jolie femme lui décochait un bisou sur la joue. Ses joues ont rosis. Mon corps s’est raidit et je n’écoutais plus Marco. Il avait une petite amie? Je ne l’avais pas vu, ou dormait-elle? Venait-elle de le rejoindre ? Arthur me regarda plusieurs secondes à mesure que je me décomposais. Je voyais flou mais il m’a semblé que la jeune fille me regardait alors que je perdais de plus en plus contenance. Je m’étais donc fait avoir. Il avait profité de quelques moments de liberté pour se taper une touriste inconnue. Pratique, me direz-vous! Des larmes de colère commencèrent à inonder ma vision. Je fus interrompue par une tape sur mon épaule. "Tu as vu?"

Marco me regardait, intrigué. Il me posait une question mais il du la reposer plusieurs fois car sa voix me semblait si lointaine.

« Tu m’entends ou pas? »

« Qu’est-ce que j’ai vu ? » lui demandais-je sans intérêt.

« La grande brune aux yeux bleus. Je l’ai croisé ce matin à l'accueil. Elle habite dans la même région que nous. Elle n'arrête pas de me regarder. »

Je me tournais vers lui, alors abasourdie. Il était tellement narcissique qu’il croyait qu’elle le regardait LUI et que j’aurais du quoi? Être jalouse? Egal à lui même Marco fermait les yeux sur ce qu’il se passait entre nous et me demandait une attention immédiate.

« Tu vois, ce que toi tu veux quitter, ben ça plait beaucoup à d’autres. Peut être que je devrais te quitter et partir trouver mieux. Après tout, ce ne sera pas difficile. »

Là, s’en était trop. Il me rendait folle. C’était pas vraiment le moment de me faire chier et il avait mis le doigt là où il ne fallait pas le mettre. M'étant redressée, je me tenais désormais face à lui. La haine avait remplacé les larmes.

« Mais t’es con ma parole ?! Déjà en partant en vacances c’était fini entre nous! Finis, du verbe finir, tu comprends? C’est quel mot que tu n’as pas compris quand je t’ai dit qu’il n’y avait plus d’espoir entre nous. C’est clair pourtant. Ça fait bien longtemps que pour moi, tu peux aller chercher je ne sais quelle nouvelle imbécile qui trouvera ton charme irrésistible. Je m’en fou, m’en contre-fou, on est plus ensemble ! Tu vas l’entendre oui ?! »

Marco, le regard affolé, tournait la tête rapidement pour regarder les gens qui nous observait.

« Calme-toi, on nous regarde. » me supplia-t-il alors, la voix plus faible qu'à l'accoutumé.

« Mais je m’en fou qu’on nous regarde. C’est entre toi et moi là. Tu as compris ce que je te dis ? C’est fini ! Fini depuis longtemps ! D’ailleurs ça n’aurait jamais du commencer entre nous. J’espère que c’est clair pour toi ? Je veux t'entendre le dire. "

Marco était bouche bée, ses joues étaient rouges et pour la première fois, je le voyais extrêmement gêné.

"Dis le bon sang!"

Il sursauta, repris un peu de contenance et se leva à son tour.

" C'est fini! Qui voudrait rester avec une folle comme toi!" Il avait ressorti son regard hautain mais je n'en avais plus rien à faire.

"Si ça te fais plaisir. Maintenant, on va mettre les choses au clair, toi et moi, c'est la dernière nuit que l'on dort dans le même lieu. Vivement qu'on rentre chacun chez soi. Toi et tes affaires vous serez très bien dans ta garçonnière.»

Sur ces paroles, je me suis retournée. Arthur s’est avancé vers moi mais lui aussi m’avait chauffé et je ne voulais certainement pas m’emcombrer d’un homme infidèle après m’être enfin libéré de Marco. Je le détournais alors et partie en beauté.

Mais voilà, maintenant, allongée sur ce putain de matelas, dans cette putain de tente, je ne dors pas. Je me tourne dans tous les sens. Je n’ai pas le coeur léger alors que je devrais l’avoir. Tout ça parce que je rumine, encore et encore sur la stupidité dont je peux faire preuve. Ben oui, tu connais même pas ce type et tu couches avec lui. Ça m’apprendra à faire confiance à n’importe qui.

« Bon ça suffit, tu me réveilles putain! »

Marco, irrité, s’est retourné vers moi m’adressant un regard assassin, regard qui ne le quitte pas depuis mon épilogue de ce soir.

« Casse-toi si t’es pas capable de me laisser dormir! »

Je lève les yeux aux ciels, agacée et je me décide de me lever. Même rester dans la tente avec lui m’insupporte, le voyage qui nous attend risque d’être bien long.

Dehors, face à l’obscurité, je me rappelle alors mes craintes. Il se passe quelque chose ici et je ne sais pas ce que je préfère : la présence de Marco ou la présence de... je ne sais quoi. La nuit semble calme et je me prend a ressentir du courage. Sûrement la colère nourrit-elle l'héroïne en moi. Je me mets donc à avancer sur le petit chemin de caillou entouré par la nuit. J'ai soif et trop énervée, je n'ai pas rempli ma gourde hier soir. Je ralentis mes pas pour être la plus discrète possible. Je ne veux absolument pas croiser Arthur sur la route qui me mène aux sanitaires.

Aucun bruit, la nature est paisible aujourd’hui. Je me surprends à me dire que peut-être tout n’avait été qu'illusion. Tu parles! J’entrevois alors la lumière des sanitaires au loin et j'essaie de me faire encore plus discrète. Mon corps s’arrête paralysé. Une sensation étrange m’envahit. Je me sens observée. L’instinct me pétrifie. Devant moi, deux yeux réfléchissent la lumière, un jaune laiteux entourant d'abominables prunelles. Un buisson se dessine autour de cet atroce regard. Figé, dans l’incapacité de bouger, je crois halluciner mais pourtant quelque chose me fixe bel et bien du regard. Petit à petit, l’éclairage reflète sa lumière blafarde sur ce qui semble être des dents. Un sourire macabre apparait au milieu de l’obscurité amplifiée par le buisson. Mon coeur se remet à battre comme pour me donner l’alerte. Il est tant de courir. C’est donc à toute vitesse que je rejoins la lumière, je m’enfonce dans la pièce éclairée guettant les issues. D’un coup, un bras me saisit violemment et je hurle. On m’emporte et je me retrouve dans une douche. Derrière moi, Arthur, essoufflée, referme la porte à clef. La colère me monte à nouveau et je tente de passer afin de sortir. Je ne resterais pas ici avec lui, ça non! Mais Arthur me prend dans ses bras pour m’imobiliser et vient poser sa main chaude sur ma bouche.

« Quelqu’un rode ici! »

Sans blague Monsieur je sais tout? Ai-je envie de lui répondre mais j’entends en effet, des pas et je décide de rester avec lui. Les bruits se font plus proches et on peut entendre les portes grincées. Quelqu’un les ouvre une à une faisant trembler mon échine à chacune d'entre elle. Ma respiration s’arrête, je ne sens plus mon coeur battre. Le silence se fait comme à l'affût. Mon sang a refroidi tout mon coeur. Nous sommes en suspend, en attente, de je ne sais quoi mais rien ne semble indiquer quelque chose de positif. Puis le bruit semble cesser. Nous retenons notre souffle, attendant la chute qui semble inévitable. Nos corps se resserrent. L’attente est insoutenable.

Puis d’un coup, ce contact froid, rugueux. Je baisse les yeux. Elle est là, la chose innommable. Elle me touche, attrape ma cheville. Je hurle. Ses doigts long et sinueux, d’un gris semblant venir d’outre tombe, me tiennent fermement. Je secoue mes pieds. Ses ongles, longs et sales griffent mes pieds. Je me sens submergée de terreur. Arthur tente d’écraser la main qui finalement, se retire. J’ai la tête qui tourne, le coeur qui essaie de sortir de ma poitrine. Je ne tiens pas en place. « Qu’est-ce que c’est ?! Qu’est-ce que c’est ?! ».

Arthur me prend le visage, me fixe pour me calmer et dépose un baiser chaud sur le haut de mon front.

« Arthur ? Tu es ici ? ».

Une voix féminine raisonne alors dans le bâtiment. Il redresse la tête en direction de la voix, son visage change et on peut y lire l’inquiétude. Arthur ouvre précipitamment la porte et se dirige à l’extérieur.

Je me retrouve seule, apeurée. Je sors lentement de la douche et regarde autour de moi. Un peu plus loin, Arthur tient le visage de la fameuse brune aux yeux bleus qui le regarde l’air inquiète. Il lui parle mais mon sang bourdonne dans mes oreilles. Je n'entend rien. Cette fois, c’est décidé je me casse d’ici! Effrayée, je décide de ne pas m'attarder et de laisser Arthur s'occuper de sa copine. Je suis de trop et je ne veux pas rester ici une minute de plus. Ma décision est urgente et mes muscles se mettent rapidement en marche vers la sortie. Je me dépêche motivée par l'urgence qui raisonne dans mes veines. Je prends la direction de ma tente pour y récupérer les clefs de ma voiture et fuir au moins jusqu’à l’aube. Peut-être emmenerais-je Marco si le coeur m’en dit. Mais voilà, les bruits étranges sont présents plus que jamais à l’extérieur et j’entends à nouveau le rire étrange raisonner autour de moi.

« Léa… Léa »

Au loin, j’entends que l’on appelle mon nom - Arthur certainement. Mais je ne suis pas sûre, toujours ces battements violents dans mon coeur qui bourdonnent à mes oreilles. Les feuillages remuent autour de moi. L’obscurité m’envahit. Je me sens menacée et je cours. Je tente de fuir ce qui me poursuit. Mon regard affolé sillonnent l'environnement noir qui m'entoure. Je croix y voir des silhouettes, des mouvements mais peut-être ma peur me joue-t-elle des tours? Pourtant, on me suit et c'est rapide. Je le sens. Mon instinct ne me ment pas et les rires incessants ne font que me confirmer que je suis en danger. Allaitante, comme un animal pris au piège, je passe d’allée en allée. Mais d’un coup, je m’arrête. Je ne reconnais pas où je suis. Qu’ai-je fait? Où suis-je allée? Je suis perdue. Mes yeux écarquillés tente vainement de se retrouver dans l’obscurité - Par ici des chalets - par là des caravanes. Tant pis, je tente ma chance. Je m’en vais alors frénétiquement frapper aux portes des habitations.

« Ouvez-moi! S’il vous plait! »

Mais le lieu semble désert. Pas de lumière, pas de vie autour, pas de bruit. Tout est calme, un calme effrayant, un silence oppressant. Puis subitement, elle est là devant moi. La créature se dessine presque imperceptible dans l’obscurité. Une longue crinières blanches faites de touffes emmêlés entourent un corps décharnus, pâle. Mon coeur s’arrête et j’ai l’impression, à ce moment-là, que plus jamais il ne battra à nouveau. Mais la chose me saute dessus et me couche à terre. Mon coeur se remets alors à battre avec plus de force. La lutte commence mais l’enragée qui m’assaille a plus de force, plus de hargne. Elle me griffe de ses longs ongles sales et tranchants. Je cris, me débat, mon souffle s’accélère. Je tente de l’attraper par les épaules pour la faire basculer et reprendre le dessus. sa peau est froide, décharné. Je peux sentir son squelette sous mes doigts. La femme - car c’est bien une femme - a le regard pris de folie. Les yeux écarquillées, elle bave sur mon visage. J'effectue de grosse tape sur le sol avec mes bras, soulevant ainsi mon corps de quelques centimètres avec l'espoir de la déséquilibrer. Sur le point de tomber à la renverse, elle se penche soudain, passant ses mains autour de mon cou. Je ressens l’emprise de ses doigts. Je n’arrive pas à hurler. Ma tête bourdonne, je tape des pieds, tente de la faire lâcher prise mais plus je me secoue plus elle appuie sur ma gorge. Petit à petit, le souffle me manque et ma vision devient floue.

« Léa! »

Je sens ses cheveux me chatouiller le visage. Mes mains se relâchent à bout de force. C’est comme ça que je vais terminer ma vie? L’obscurité commence à m’envahir à mon tour. Seul dans ce camping, perdue, abandonnée. Me cherchera-t-on seulement? Je me sens sombrer.

Brusquement l’air - vivifiant - froid - revient d’un coup. Mes poumons se remplissent, affamée. Mon corps se réchauffe petit à petit. Des bruits sourds parviennent à mes oreilles. J’ouvre les yeux. Je vis. La femme pousse des cris stridants a côté de moi et je tourne lentement la tête vers les cris. Mon cou me fait terriblement souffrir et un râle sort de ma bouche. Arthur est là, il tente d’immobiliser la vieille femme qui se débat comme une furie. Je tente de me redresser doucement, la tête me tourne. Je sens battre mon coeur qui reprend un rythme plus accéléré. Arthur se débat. Il tente de l'immobiliser avec peine mais la femme est sauvage, indomptable.

Je me redresse encore. Il faut que je l’aide. Je ferme mes yeux, essayant de retrouver un peu de ma jugeotte puis tourne le regard autour de moi à la recherche de quelque chose que je ne connais pas pour l’instant. Les yeux dans l’inconnu, je le voix. Il est là, comme une révélation. Je me redresse, me mets debout, mes jambes ont du mal à me tenir mais je ne leur laisse pas le loisir de se reposer. Je me dirige chancelante vers mon but. Je me baisse et tente de toutes mes forces de déterrer ce vieux piquet salvateur. Je bouge, accrochée au morceau de bois. Arthur hurle derrière moi. Je me retourne. Il est désormais sous elle, ses bras tendus tentent d'éloigner les mains rageuses de la créature animée de folie. Il faut que je me dépêche. Je mets tout mon poids sur le piquet et le bouge en tout sens. Un nouveau cri d'homme. Mon coeur bat plus fort et le bout de bois sort enfin les pieds de la terre. Je tente une première fois de le soulever. Il tombe de mes mains et je faillis de m'écrouler avec lui. Je tourne mes yeux vers Arthur. Il ne bouge presque plus. La veille dame l'assène de coup sans répis. Mon dieu ! Vite ! Je ferme les yeux, me concentre et me saisis une nouvelle fois du morceau de bois. Je me retourne. La vieille dame est affalée sur Arthur qui tente désormais de protéger son visage avec ses bras. Tout le restant de mes forces est utilisé à soulever ce piquet au dessus de mes épaules et BAM! Je frappe un grand coup cette créature enragée. Elle est désarçonnée, touche sa tête et me jette un regard plein de haine. Vidée, je suis moi-même déséquilibrée et je m’écroule à terre. J’ai utilisé toute l'énergie que j’avais en réserve et je n'ai désormais plus la force de me lever. Mes muscles sont douloureux, ma gorge me lance et je tremble. Heureusement, Arthur n’est pas sonné. Il se redresse, bouscule la femme qui attérit sur le sol. Il viens me toucher l’épaule et me lancer un regard plein de gratitude. Puis, il attrape le piquet et se dresse entre moi et la vieille folle.

« Arrêtez! » Une voix sortie de nulle part puis le bruit d’un tir.

Quelque chose de rapide touche la femme. Elle grogne et commence à courir vers nous mais s’écroule rapidement au pied d’Arthur qui avait levé le piquet, prêt à nous défendre.

Je me retourne surprise. Le SAMU est là, accompagné d’homme en blouse blanche, à l’air peu commode. Le propriétaire du camping et la grande brune aux yeux bleus ne tardent pas à suivre. La grande femme s’approche de moi et s'accroupit. Elle pose ses mains sur mon épaule et me jette un regard se voulant rassurant.

« Ça va aller. Les secours sont là. Heureusement que mon frère t'as suivi dans le camping.» Puis, elle se lève rapidement et vient encercler Arthur de ses bras.

« Ne t’inquiète pas Sophie, je vais bien. »

Un peu sonnée par les évènements, je ne comprends pas très bien ce qu’il se passe. C’est donc son frère ? Tout ce qui se passe autour de moi me semble flou, comme lointain. Je perçois alors Arthur qui s’approche de moi. Sa main vient caresser mon cou meurtri par les mains de la folle qui a tenté de m’étrangler. Il vient glisser un baiser sur mon front fiévreux et me prend dans ses bras pour me soulever.

" Je t'emmène te faire soigner et désormais, je ne te quitte plus."

(© Ce texte est la propriété de "les Désirs de Lola" et ne peut être reproduit ou propagé sans autorisation sous peine de poursuite)