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Vivien 1

Au camping Les joies de la Côte

· Les désirs de Lola

Précédemment : "Il te considère comme sa cousine ma fille! Je me rappelle alors ses mots et sa façon de m’enlacer et un souffle de mécontentement sort de ma bouche. A ce moment-là, je ressens l’excitation d’un petit défi monter dans ma gorge et dessiner sur mes lèvres un sourire espiègle. "

Mon plan d’attaque est lancé. Mon objectif : séduire Vivien. Mon but : absolument pas compatible avec le fait qu’il me considère comme sa cousine.

La famille de Patricia organise un repas dans le secteur privé du camping pour fêter notre arrivée. C’est donc motivée à bloc et avec une légère excitation que je me prépare. Je décide de porter un short bleu marine. Je ne veux pas donner l’impression que je me suis apprêtée mais je veux faire de l’effet. Je choisis donc avec ce short un beau t-shirt rayé de la même couleur que ce dernier et qui laisse mon épaule droite découverte. J’attache mes cheveux en hauteur dans un chignon faussement négligé et j’ajoute une paire de boucle or tombante. L’or fait ressortir mon bronzage que j’accentue grâce à des touches de blush intelligemment posées. Je noircis un peu le tour de mes yeux pour faire un effet mal démaquillé mais qui fait ressortir mon regard. Je rajoute une petite touche de parfum au touche acidulée qui fait flotter une fraîcheur tout autour de moi. La séduction dissimulée est tout un art.

« Ben dis donc le camping te va vachement bien! »

Patricia me fait un clin d’œil me signifiant ainsi qu’elle n’est pas dupe. Je me regarde alors dans la glace derrière la porte de ma chambre afin de m’assurer que mon jeu n’est clairement visible que par l’oeil avisé de mon amie mais suffisamment présent pour ramener l’attention de Vivien. Parfaite!

Le secteur privé du camping se trouve à l’entrée, face au petit chalet. Des buissons et un portillon en bois marque la séparation. Après le portail, plusieurs bungalows sont posés en demi-cercle et un lieu de vie ouvert sur l’extérieur se trouve au centre. Un grand pin au milieu apporte de l’ombre et dessous une grande table dressée, un barbecue, et des fauteuils extérieurs sont installés. Un hamac est accroché à l’ombre de deux arbres et un coin transat accueille le grand-père et la grand-mère maternels de Patricia. Ce sont les parents de Valerie, Yves et Claudine, qui ont fondé ce camping, il y a de nombreuses années. Ils ont eu deux enfants : Philippe et Valerie. Philippe est partie faire des études d’architecte dans une grande ville où il est resté vivre. Son fils, Vivien, a commencé à travailler ici l’été quand il a eu 18 ans. Finalement, Vivien a fini par rester. Quant à Valerie, elle a rencontré Jack un été où il était saisonnier et Jack n’est plus jamais reparti.

Ils ont accroché des fanions entre les bungalows et sur le pin, donnant ainsi un petit air de fête populaire. Les grands-parents de Patricia se lèvent et viennent nous embrasser.

« Ça fait plaisir de vous revoir ici comme avant les gamines » nous dit sa grand-mère.

Comme la mère de Patricia, Claudine est une femme au fort caractère à qui il ne faut pas raconter des salades. Elle a un air sévère sur le visage 80% du temps et quand nous étions petites nous la craignions énormément. Son grand-père est, quant à lui, un homme relativement effacé par rapport à sa femme. Il nous filait des bonbons en douce et laissait tout passer à Pati. Sa mère arrive derrière nous et me tape sur l’épaule:

« Vous vous êtes reposés? »

« Oui merci. Ca fait du bien. »

« C’est bien! En même temps, c’est pas comme si vous en aviez besoin ! »

Ah j’la reconnais bien là! Patricia souffle un gros cou pour montrer à sa mère que cette réflexion ne lui plait pas du tout.

« Ce n’est pas parce que tu es infatigable que c’est le cas de tout le monde Val! » Rétorque Jack à sa femme.

Il vient de sortir du bungalow d’en face et commence à sermenter son épouse. Même si Jack a des règles strictes, il a toujours été plus cool que sa femme. C’est un grand brun poivre et sel, maigre, les cheveux en bataille sur la tête et une barbe de baroudeur sur le visage.

« Comment allez-vous les filles? »

Il nous invite à nous asseoir à la table et nous propose à boire.

« Je vais t’aider Jack » dis-je en restant debout alors que je le vois prendre la commande de toute la famille. Il n’aura certainement pas assez de mains pour tout porter et je suis bien trop reconnaissante pour rester assise sur mon siège à le regarder faire.

Le bungalow des parents de Patricia est une bâtisse de 70 m2 où se trouve une grande chambre et une petite, une belle salle de bain, un WC séparé et un grand salon/cuisine décoré avec des coquillages, des photos de la mer et de coucher de soleil.

Jack est devant son frigo et il sort les bières.

« Alors une bière pour Yves, un panaché pour Claudine, une bière pour toi, pour ma fille et pour ma femme. Tiens prends ça Lola. »

Je prend donc 4 bouteilles en verre et me dirige vers la sortie. J’ouvre la porte et tombe nez à nez avec Vivien. Nous rentrons l’un dans l’autre avec le fracas d’une bouteille en verre qui vient se briser sur le sol. Mince ! Le liquide sucré a éclaboussé mes pieds et Vivien s’accroupi devant moi pour ramasser les verres.

« Je suis désolée… »

« Ce n’est pas grave Lola, j’arrivais vite. »

Je cours alors dans la cuisine, prendre une éponge pour absorber le liquide et éviter de tâcher les lattes en bois de la terrasse. Je m’accroupis alors en face de Vivien pour nettoyer. Il est tout prêt de moi. Il a pris une douche et a enfilé un t-shirt jaune clair et un bermuda kaki. Il sent bon. Je décide de poser ma main délicatement sur son bras musclé ce qui le fait sursauter de surprise.

« Ne te blesse pas avec tous ces bouts de verre… Je serais obligé de jouer l’infirmière et je suis un peu rouillée. » lui dis-je avec un clin d'oeil.

Il vient alors poser sur moi son regard. Je lui fais mon sourire le plus charmeur. Une légère interrogation se lit sur son visage en même temps que ces joues rosissent.

« Oui je vais chercher un balai. » Vivien se relève brusquement et maladroitement.

Ah ah ah petite Victoire ! Pas peu fière de mon petit effet, je retourne dans le bungalow. Vivien cherche un balai. Il semble un peu survolté et j’aime à penser que c’est ma main sur son bras ou mon sourire qui a provoqué cet effet. Je m’avance alors vers lui. Je touche son épaule cette fois et il se retourne brusquement. Ne pouvant plus tenir devant ses réactions, j’explose de rire.

« Je ne te fais pas peur quand même ? »

Vivien me sourit alors et vient me pincer la joue dans un geste très (trop?) fraternel. Je vois pourtant qu’il rougit encore. Je lui décoche en réponse un petit clin d’œil aguicheur et sans regarder sa réaction, je me retourne et vais dans la salle de bain me rincer les pieds.

Lorsque je reviens, tout le monde semble être installés à table et discute vivement. Le cousin de Patricia dirige ses yeux vers moi. Ses yeux verts brillent puis il détourne rapidement son regard, les joues rougissantes. Ça c’est un sacré bon début!

 

Lundi 12 août 2024 - 15H45

Je viens de me réveiller d’une bonne sieste. Patricia et moi profitons et nous reposons.

Aujourd’hui, j’ai entendu que Vivien s’occupait de la piscine. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et je me prépare donc à aller me baigner ou plutôt à continuer mon jeu de séduction. La famille a installé un bar près du bassin pour offrir des boissons fraiches et des glaces aux clients et le cousin de Patricia tient le bar certains après-midi.

Le ciel est très couvert mais il fait une chaleur étouffante aujourd’hui et la piscine me rafraichira. Je choisi donc mon maillot de bain corail deux pièces et une petite robe en crochet doré que j’ai acheté dans un magasin spécial plage pendant mes heures libres. Je détache mes cheveux qui ondulent joliment sur mes épaules. Le sel marin et le soleil les ont blondis naturellement. J’aime l’effet que l’été a sur mon apparence. Je me trouve jolie et pleine d’assurance. Je rajoute avant de partir une touche de parfum au monoï, parfum qui me suit tous les étés depuis 10 ans.

J’arrive donc ainsi à la piscine. La piscine est déserte. Seule une femme d’une cinquantaine d’année repose sur un transat. Sûre de moi, je me dirige derrière le bar afin de faire une bise particulièrement appuyée à Vivien qui rougit. Vivien porte un short de bain rouge et une chemise blanche en lin ouverte sur son superbe torse bronzé.

« Bonjour Vivien. Tu n’as pas trop chaud? »

« Bonjour Lola. Si un peu mais j’ai l’habitude. Tu viens te rafraichir? »

« Je pensais languir devant la piscine et me baigner un peu »

« Peut-être que je te rejoindrais » me répond-il un sourire amusé sur le visage.

Cette proposition me fait frémir. J’imagine alors nos deux corps dans l’eau, sa peau contre ma peau et je me dirige vers une chaise longue, pensive. Dos au bar, j’enlève ma robe doucement et je me penche en me cambrant pour la poser sur le siège. J’ai apporté de la crème solaire et je m’assois pour la mettre. Tous mes gestes sont contrôlés et n’ont que pour but d’attirer son regard. Je le regarde parfois, mettant dans mes yeux toute l’intention qui se prète à ce genre d’exercice. Il m’observe aussi par instant mais retourne vite sur ses verres. Il fait vraiment chaud au bord de cette piscine et je décide de tremper mes pieds dans l’eau pour avoir un semblant de rafraichissement. Je surprend alors les yeux de Vivien sur moi qui détaille longuement mon corps, le regard concentré. Puis ses yeux captent les miens, ses traits se font surpris, ses joues rougissent et il retourne à sa tâche. Je ris doucement.

D’un coup, je vois une silhouette foncer rapidement, de l’eau m’éclabousse et un cri de surprise m’échappe. Patricia sort la tête de l’eau, hilare de m’avoir trempée. Je la regarde l’air sévère et sort un peu de mon jeu de séduction pour lui donner une bonne leçon. Je recule pour prendre mon élan et effectue une bombe magistrale à quelques mètres d’elle, éclaboussant joyeusement autour de moi. Patricia et moi redevenons alors deux enfants sous les yeux amusés de son cousin. Nous nous amusons et rigolons fortement. La seule femme présente à la piscine se lève agacée et remballe ses affaires. Elle dormait certainement et nous l’avons réveillée. Surpris, nous nous regardons alors tous les trois et rions ensemble.

Vivien décide à cet instant de nous rejoindre en un superbe plongeon qui ne me laisse pas de marbre. La classe ! Du haut de ses 1m80, le voilà qui nous poursuit pour nous porter et nous jeter de toutes ses forces à l’eau. Les cris accompagnent les rires et bientôt Jack nous rejoint à la piscine. On doit nous entendre jusqu’au fond du camping car Valérie l’a expressément mandaté afin de venir nous dire d’arrêter de « beugler » comme elle aime dire. Mais cet homme d’une cinquantaine d’année a gardé son esprit d’enfant. Il n’est pas le dernier à venir jouer et il se jette donc à l’eau sous les encouragements de sa fille. Après avoir essayé de nous noyer sa fille et moi à plusieurs reprises, il nous propose une bataille. Patricia, au taquet, a vite fait de monter sur ses épaules et Jack me demande de monter sur les épaules de Vivien.

(© Ce texte et certaines illustrations sont la propriété de "les Désirs de Lola" et ne peuvent être reproduits ou propagés sans autorisation sous peine de poursuite)